TAM TAM 20

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TAM… TAM….TAM   N° 20

 

L’ambulance

 

Avant notre arrivée de janvier 2011

 

 

                                                                            

   En même temps que notre arrivée de janvier

 

 

 

                                                         

Le mot du président

 

Comme prévu, un voyage  a bien eu lieu et c’est donc un groupe de huit personnes qui sont parties pour un séjour en janvier/février 2011 à destination du Burkina-Faso, et plus précisément Arbollé via une halte à Ouagadougou .Un container accompagnait ce séjour.

Ce container comprenait, entre autres, une grande ambulance offerte par le SDIS 17

Véhicule très attendu dans la mesure où  leur ambulance s’avérait être un bricolage très habile d’un brancard couvert sur une moto. -Voir la page de garde  le véhicule bleu-. Bien entendu, ce véhicule ne pouvait pas prétendre à prendre en charge les cas importants sur les 38 villages que regroupe Arbollé pour 49 000 habitants.

Nous sommes donc arrivés début janvier 2011 dans un secteur en état de liesse :

–       D’une part, Madame le Préfèt, Léocadie Tiao s’était dépensée sans compter pour libérer le container de 72 m3 bloqué à Abidjan. Elle avait publiquement annoncé ce dernier en place sur le site douanier de Ouagadougou. Les Burkinabés nous ont d’ailleurs détaillé par la suite à quel point la situation de la Côte d’Ivoire se répercutait sur eux. Nous avons alors mesuré toute l’énergie qu’il avait fallu à madame le Préfet pour sortir ce container du  pays frontalier.

–       D’autre part, l’ambulance dont ils détenaient désormais les photos, ils ne l’avaient même pas rêvée n’ayant pas la notion du panel de véhicules de secours occidentaux.

Une seule comme cela dans la province !!! mieux qu’à Ouaga !!!La star du secteur !! De quoi fanfaronner … faire la fête … danser, danser encore …Pendant que nous, Français, petits esprits matérialistes, au milieu des farandoles, nous notions  avec certitude que notre case (en dur)  était entièrement habitée, nous n’avions pas le moindre matelas, ni latte… et que c’était pas possible … peut être une caméra cachée pour cette fête d’arrivée ???

Pas du tout, et madame le Préfet avec Denise, la sage femme, n’ont pas désavoué l’illustre devise  «Y’a pas de problème » !! A la nuit bien tombée, tout était en ordre.

Désormais, il nous restait à :

1)  sortir l’ambulance des douanes de Ouaga, remplie de matériel para médical remis par Naucelles et par  La Rochelle

2) sortir le container de Ouaga destiné à devenir un local de trois pièces, annexe au CSPS, pour l’aménager au niveau des ouvertures, des séparations

L’un avec l’autre ? l’un sans l’autre ? allait il falloir vider l’ambulance pour un contrôle quelconque ? Quel transitaire ? Celui prévu initialement venait de nous lâcher n’ayant pas trouvé l’équipement pour le transport d’un container aussi conséquent.

Ainsi que beaucoup d’autres questions déjà formulées par madame le Préfet dans la mesure où elle désirait voir le container dédouané directement à Arbollé.

Deux objectifs réalisables, certes. Mais patience… Calendriers, montres, et  planifications diverses  à oublier…

René Chaussin

Notre séjour a donc tourné autour de ces deux missions, l’ambulance et le container, échelonné par des étapes de 15 jours,  3 à  6 semaines, selon les bénévoles.

NOTRE QUOTIDIEN A ARBOLLÉ

 

LES CIVILITÉS 

 

Il est dans la tradition africaine d’aller se présenter aux autorités. Nous n’y avons pas failli.

Visite au chef coutumier d’Arbollé. Il est Préfet dans une autre région, donc assez occupé et plus proche du monde administratif que le précédent

Fête officielle avec discours, remise des clés de l’ambulance en présence de tous les chefs de village, des médecins de l’hopital de Yako, du Maire d’Arbollé, madame Léocadie Tiao, Préfet d’Arbollé et de nombreuxélus.

Madame Léocadie Tiao , Préfet de Arbollé, lors de son discours pour remise officielle de l’ambulance.

 

LA SANTE

Le container et sa mise en forme

Préparation du terrain choisi par le COGES pour recevoir le container en tant que bâtiment annexe au dispensaire. L’Association Les Amis d’Arbollé a acheté un container reformé « dernier voyage » de 72 m3 qu’elle a offert au COGES.Sur la photo, le container lors de l’arrivée sur les lieux de son installation.

 

A la demande du COGES et du CSPS, appuyés par la Préfecture et la Mairie, les responsables de la santé avaient demandé si le container pouvait leur rester, réhabilité en annexes de santé au dispensaire.

Les liquidités apportées de France ont servi principalement à cette transformation : à savoir : une pièce d’archives, un bureau pour le major, un local de nuit pour infirmiers et sage femme de garde, et le chauffeur de l’ambulance.

Achat de 3 portes, 4 fenêtres, découpes des ouvertures et deux cloisons internes en contre plaqué « autochtone » : grosse surprise car chez nous, il s’agit en réalité d’un contreplaqué de coffrage appelé clairement « contreplaqué » au Burkina

 

Partage du matériel para médical entre Yako – Arbollé Ouagadougou

Préparation du partage du matériel para médical entre Yako, Arbollé et Ouaga . Il a été donné par  Naucelles, et l’Hôpital de la Rochelle. A Arbollé, il a été réparti par François, le major du dispensaire. Les médicaux de l’équipe de Naucelles ne faisant pas partie de notre voyage, cette opération a occupé sur le terrain quatre jours complets de deux personnes de notre groupe.

Sur la photo, François le major, venant de découvrir dans les cartons, la bible du renseignement côté traitement médical.


L’hôpital de Yako              

Déplacement à l’hôpital de Yako où nous étions attendus pour l’exposé de leur situation. Par rapport à 2008, on constate avec étonnement une détérioration assez surprenante car tout leur manque. Beaucoup de matériels sont dégradés. Ici, l’ambulance d’Arbollé s’avère essentielle

Sur la photo : Ouverture des cartons de Naucelles et La Rochelle. Au centre, le directeur de l’hôpital également médecin, un chirurgien (blouse blanche),   le Major chef et François, le Major d’Arbollé.

Nous avions apporté beaucoup de lunettes. Or, l’appareil mesurant l’intensité des verres est hors service.

Nous faisons appel aux professionnels désireux de se débarrasser de ce genre d’appareil. Actuellement, l’hôpital n’est pas en mesure de le financer. L’Etat n’a pas suivi. De ce fait,  le secteur d’Arbollé, entre autres, n’a plus accès aux lunettes.

Médecins sans Frontières :

Rencontre avec Médecins sans Frontières, sur place, tous les mardis. Leur programme pour Arbollé et les 38 hameaux qui en dépendent,  prenait fin en avril 2011. C’est le CSPS qui va ensuite devoir prendre le relais au niveau du travail quotidien. L’approvisionnement pour les malnutris reste cependant à la charge de Médecins sans Frontières. A ce jour, côté Arbollé , personne n’a communiqué sur la suite de cette opération et nous ne pouvons dire ce qu’il en est .

Lors de notre départ, Félix, président du COGES, travaillait très sérieusement avec François, le major, sur la mise en place de cette nouvelle situation nécessitant des salariés. Un détachement du personnel de la maternité semblait se préciser.

La maternité :

Son fonctionnement a beaucoup évolué. A ce jour, il y a six salariés. Denise, la responsable part en retraite en fin d’année 2011. Une très jeune sage-femme, tout juste sortie des écoles, est arrivée lors de notre séjour dans le but de remplacer Denise.

Nos dames tricoteuses de l’Ile de Ré ne perdent pas la main et c’est avec beaucoup d’enthousiasme que Denise et le COGES ouvrent les cartons destinés aux petits enfants.

Déplacement chez le maire d’Arbollé :

Chez le maire, entre autres questions, Blandine insiste sur le manque d’eau au CSPS et à la maternité malgré l’installation financée et mise en place par Les Amis d’Arbollé il y a six ans environ. En réalité, l’argent fait défaut pour faire fonctionner le groupe pompe lié à cette installation et les dossiers de demande de subvention ont achoppé

LA FABRICATION DE L’ABRI POUR L’AMBULANCE

La hauteur de l’ancien abri ne permettait pas de rentrer le nouveau véhicule. Aussi, devis en mains, palabres avec le maçon Séni, quinze jours après nous étions en mesure d’assister le professionnel pour que cette construction soit opérationnelle dans les plus brefs délais. Ce qui s’est confirmé tant par la qualité du travail que par celle des matériaux. Mission accomplie !!!

LE CENTRE SOCIAL

Karim, responsable du centre social d’Arnollé,  a été muté à Yako. C’est  Zacharia qui le remplace.Il venait tout juste d’arriver.

Donc pas très au fait de nos activités avec la population.


L’EDUCATION

L’école de Ramessoum 

Déplacement à l’école de Ramessoum où notre association a restauré les classes lors du séjour de 2009 Le constat général est  positif. L’édifice tient bien. La création des tableaux a vraiment rendu service aux instituteurs et aux élèves. La classe  en extérieur a été réintégrée dans le bâtiment. Un vrai suivi a été pris en charge par l’équipe burkinabée. Un constat pourtant : la fondation de façade a subi une rupture mais elle ne menace en rien l’édifice.

La garderie d’Arbollé 

Le tableau de la garderie où les enfants apprennent déjà petits les principes de civisme et de vie en société. La garderie est placée dans l’enceinte de la radio, imaginée par Keivin d’APS. Elle est fréquentée au maximum de ce qu’elle peut contenir en enfants de 2 à 5 ans. Elle est menée d’une main de maître par Judith, jeune éducatrice, qui nous a invité un jour à partager le repas des enfants. Elle  nous a remerciés pour l’aide à la construction des bâtiments. Un important don avait été fait par un Arsais pour ce soutien aux très jeunes enfants. Elle tenait aussi à saluer la chaîne mise en place entre trois étudiants de l’Ecole de Commerce de Bordeaux, notamment Léopoldine,  en plus de Léon, étudiant allemand de la DED avec lequel nous avions partagé notre quotidien en 2009, ainsi que la jolie et impétueuse Emilie de notre Poitou Charentes se destinant à une profession de l’humanitaire.

Sur la photo, Judith avec un groupe d’enfants.

Selon Judith, si nous avons soutenu la partie technique de cette garderie, c’est la fougue, la conviction de ces cinq étudiants, passés simultanément, qui lui a permis la mise en place de toute la structure éducative. Judith considère qu’elle peut mener mieux sa mission en partageant ainsi avec les occidentaux. De notre côté, sur les cinq étudiants investis, quatre membres de notre association restent en contact direct avec Léopoldine,  Emilie et Léon car, à notre association aussi, ces étudiants nous apportent beaucoup..

Le lycée d’Arbollé

Nous leur avons remis des livres tous niveaux, toutes disciplines.

Nous n’avions pas fait un tri vraiment uniforme dans la préparation de nos cartons en France, et le professeur de philo nous a fait remarquer combien il était démuni. En mai 2011, René, Flavie et Augustin sont allés rencontrer notre ami Léon à Dôle pour lui remettre 11 kg de livres, dont une majorité de livres de philo. Léon partait pour Arbollé en juin. Depuis, ce professeur a témoigné de sa  grande satisfaction.

Nous remercions toutes les personnes qui nous ont remis ces livres, certaines, très mobilisées, étant même venues de loin, Angers, Tours jusqu’à Ars , pour nous en remettre.

Inventaire des besoins en livres et matériels scolaires :

Lors de notre séjour, le dialogue sur les aspects pratiques du fonctionnement scolaire  a été permanent entre l’inspecteur, le principal, les professeurs et les surveillants et a abouti à la mise en forme d’un inventaire par Maryline en concertation avec l’ensemble du corps enseignant.

La secrétaire du lycée en plein travail de préparation de leur inventaire, sur sa vieille machine à écrire.En 2011, vive l’informatique !

Une fois ce document complètement remis au propre, il a été distribué à notre retour en France à des bibliothèques, des enseignants, des fédérations de parents d’élèves, des particuliers motivés.

A ce jour, mi juin 2011, mission accomplie sur ce point grâce, principalement, à deux lycées de la Rochelle : Dautet et Saint Exupéry. Et peut être bientôt, le Collège de Saint Martin de Ré Ici, en photos, le stock de livres scolaires.

Reste maintenant l’expédition…

 

 

LES PARRAINAGES

Face à l’arrivée toute récente de Zacharia, responsable du Centre Social,  nous avons pris en main les contacts avec les élèves parrainés par les Français pour leur rapporter des nouvelles, des photos, des résultats. Moments très émouvants pour nous de la part de jeunes conscients de leur chance d’aller à l’école, et nous confiant ainsi leurs projets d’avenir. Ce qui est une évocation assez rare chez les jeunes dans ce secteur.

Pauline et Monique, déjà parrainées par des familles d’Ars,  en uniforme de lycée, venues nous voir à diverses reprises lors de notre séjour.

Actuellement, cinq élèves (Pauline, Monique, Jessy, Jodie, Odette) sont parrainés de façon soutenue par des personnes de l’Ile de Ré et du continent et un élève,(Daouda, 32 frères et soeurs) de façon ponctuelle. Nous avons pu rencontrer Aline, institutrice à Boulkan, qui a, en son temps été parrainée par une famille d’Ars et on peut attester de la réussite totale de ce cas-là, son indépendance étant désormais assurée.

Photo de Jessy (en école professionnelle) avec Bernadette, son soutien français.

A ce jour, toutes les personnes que nous cotoyons, aidant financièrement une ou un élève, sont très souvent amenées à établir un contact. Ne serait ce que pour comprendre des circuits parfois bien éloignés des nôtres et aussi car l’élève se sent propulsé par l’intérêt qui lui est porté d’aussi loin.

LE MARAICHAGE

Les jardins de Gansé 

Remise des graines obtenues via  l’association des Jardiniers de l’Ile de Ré aux jardins du groupement de Femmes de Gansé. Elles ont accès au barrage que Keivin d’APS a fait construire. Il n’y a  pas de système d’irrigation, et elles y vont arrosoir par arrosoir sur plus de 1500 m² en montant et descendant deux gros dénivellés d’accès à ce barrage. Ça c’est pour la production. Ensuite, il faut trouver l’acheteur. Les journées semblent bien longues. Les graines remises ont eu du succès et demandé beaucoup d’explications.

La responsable des jardins de Gansé anxieuse et concentrée devant les commentaires de René par rapport à des graines inconnues.

Les jardins d’Arbollé

Un deuxième déplacement a permis de remettre des graines de l’association des Jardiniers de l’Ile de Ré  aux jardins d’un groupement de femmes d’Arbollé

Madame le Préfet nous a accompagnés.

Un puits alimente le jardin et un système d’irrigation par conduite bétonnée est en place.

Lors de notre visite, ce système s’est avéré  défectueux. Une large fente latérale laisse fuir l’eau qui coule. Les femmes ont donc repris les seaux et leur va et vient dans les carrés de terre.

Madame le Préfet insiste pour que nous envisagions au plus vite une réparation.

LES FEMMES

Réunion avec le groupement de femmes de Denise, la sage femme d’Arbollé. Ce groupement relève d’une organisation méthodique . Elles épargnent et peuvent souscrire à des crédits. Elles s’appuient sur leurs activités de vente sur les revenus des jardins (oignons lors de notre séjour) et sur les pagnes. Elles placent au minimum 500 CFA par  semaine (0.80 € env) de leur bénéfice. Ces montants leur rapportent 2 %  et si besoin, elles empruntent à 10 %.  Cet engagement permet aux femmes de gérer elles mêmes les frais de scolarité des enfants, leur permet de rester maîtresses de leur investissement sur lequel les hommes n’ont pas droit de regard.

C’est vraiment une gageure lorsque l’on sait que beaucoup de femmes de ce groupe ne savent ni compter ni lire. Elles nous ont montré leur méthode de calcul grâce à des cailloux alignés sur le sol, à retirer ou ajouter selon les opérations. Lorsqu’elles souhaitent faire un emprunt, elles avancent leur chaussure sur le sol lors des réunions. Beaucoup de groupements de femmes sont en place et nous ne les connaissons pas tous. Ceux que nous côtoyons sont très efficaces. Elles ne nous attendent plus pour avancer de leur côté. Ces dames s’avèrent plutôt déterminées à traiter d’égal à égal après nous avoir ciblé et défini, sans confusion, les sources de leurs difficultés.

LES JEUNES

 Le Foot :

Rencontre avec les jeunes d’Arbollé et tout particulièrement le club des sports

Un ballon de la coupe du Monde de foot de Canal +  leur est remis a été offert par Jean Luc de Saint Clément  qui l’avait gagné via Canal +.

 

Le Basket :

 

L’U.S. arsaise a offert des maillots, des ballons, des valves et des pompes pour gonfler. L’ensemble très commenté. Les maillots du basket d’Ars font sensation et nul doute qu’ils vont exister jusqu’à complète usure. Beaucoup sont ceux des Minimes. Demande nous est faite de plus de maillots pour ados.

Projet de partenariat :

Une rencontre a été organisée. Blandine et madame le Préfet d’Arbollé jugent important que des échanges puissent se créer entre les jeunes de la Farandole de l’Ile de Ré et ces jeunes d’Arbollé présents dans la salle en nombre important. Ils semblent intéressés posent beaucoup de questions sur les modalités, le problème du prix d’un timbre au Burkina étant l’obstacle. Et oui, selon eux, Internet est un de leur rêve côté communication … Côté France, Blandine s’est déjà investie auprès de jeunes de l’Ile de Ré et espère bien parvenir à un partenariat.

 

SUJETS A SUIVRE

LE MOULIN DE YIBBI

Cette fois , le moulin est carrément à terre, le moteur sous les décombres… Un nouveau groupement d’une quarantaine de femmes s’est spontanément présenté à nous sur la fin de notre séjour pour demander de l’aide. Une longue conversation poignante, s’est instaurée entre le président des Amis d’Arbollé, la Reine de Yibbi, et le nouveau groupement. Le président s’est avéré très précis et exigeant sur les conditions de l’hypothétique aide pour relancer ces travaux, rappelant à plusieurs occasions que ce n’était pas Notre moulin mais Leur moulin.

Le nouveau bureau promis par ce groupement de femmes devra d’abord être avalisé par la Préfecture. Après avoir remercié ces femmes pour leur courage, le président de l’Association des Amis d’Arbollé leur a expliqué la retenue qui le guidait en raison d’une situation peu claire quant aux objectifs des uns et des autres, entre hommes et femmes précisément.

Ce groupement a demandé, via la Reine, que notre association leur redonne dans l’immédiat  l’espoir.

 A ce jour de juin 2011, nous pouvons dire que le nouveau bureau du groupement est constitué. Les femmes sont en train de fabriquer les briques. Elles sont au courant par l’intermédiaire de Madame le Préfet de toute l’attention que nous leur portons, en attendant mieux.

LA RADIO

Les panneaux solaires attendus lors de notre dernier séjour ont trouvé place grâce à un financement de Barcelone. Ils permettent ainsi de faire tourner les ordinateurs à peu près quatre heures par jour.

La nuit , le relais est pris par ce groupe électrogène. Lors de notre séjour, un important dossier a été conçu pour être présenté à la recherche de partenaire pour financer la publicité afin d’assurer le fonctionnement quotidien de la Radio. En bref, comme chez nous… Nous pouvons d’ores et déjà dire que les événements politiques de mai et juin  ont poussé les  décisionnaires à remettre les investissements à plus tard.

Ci contre L’équipe des professionnels de la radio (La maman, secrétaire, travaille accompagnée de ses enfants).

S’ils ont des connaissances en matière de radio, il leur est aussi indispensable de mettre en place des tableaux de planifications, des budgets car livrés à eux-mêmes pour faire évoluer financièrement cette radio. La polyvalence est  fondamentale.

Sur place, nous avons fait ce que nous avons pu pour les aider. Puis aussitôt rentrés, nous nous sommes préoccupés de leur trouver le nécessaire en matière de documentation, livres, C.D. et avons sensibilisé Léon, notre étudiant allemand  afin qu’il soit réactif  sur cette question dès son arrivée en juin 2011. En premier lieu, éliminer tous les virus des ordinateurs … car ça devient quasi impossible de travailler sur ces appareils sans être bloqué toutes les dix secondes.

Il faut un optimisme réel pour tenir cette radio devenue indispensable désormais, car elle apporte beaucoup d’informations à  cette population très dispersée.

 

Ci contre les bénévoles de la voix du Paysan qui participent chaque semaine à une émission.

 

 

IMPRESSIONS DE VOYAGE

Voyage et extrait d’impressions

Depuis si longtemps que j’observais les activités des Amis d’Arbollé du côté français, la possibilité d’aller voir de l’autre côté de la Méditerranée, de mes yeux et autres sens, s’est présentée. En faire un résumé en quelques lignes est mal aisé. Plein de contrastes nous sautent aux yeux d’un coup. Comment ne pas avoir un grand sentiment d’impuissance devant tant de besoins :

  • – coller une belle rustine sur une énorme vieille chambre à air poreuse, par ex.
  • – voir défiler le temps devant un monceau de tracasseries locales et de palabres  avant     de passer à la moindre action.

Sur place, par contre, c’était un réel plaisir de circuler parmi les habitants, ravis de nous croiser sur leurs pistes. Ce séjour très chaud, et donc dur à supporter pour mon corps de Normand m’a tout à la fois éclairé sur les réalités du terrain et brouillé quant aux solutions envisageables. Même si, actuellement, nous semblons heureux, comment ne pas douter de la persistance de ces artifices (exemple du nucléaire japonais). Le bonheur, plus simple de la vie des gens d’Arbollé ne serait-il pas finalement plus durable ? à condition d’être en équilibre avec son environnement.

Gilbert

SIBIRI : malnutri, à mille lieux de notre univers, mais très déterminé à se sortir  du sien : cruelle ambiguité

Sibiri a 13 ans, la morphologie d’un enfant de 8 ans, et les yeux de l’amour pour Blandine, une de nos compatriotes. Un matin, elle découvre qu’il lui a menti,  ne va pas l’école comme il lui laissait entendre. Oui, il ne va plus à l’école car il sait déjà tout ce qu’il a besoin de savoir pour son futur métier. Quel est ce futur métier ? Vendeur répond-il. Flavie lui demande 7 x 8. Aïe …L’ analyse économique de son futur métier nous laisse démontés : « tu vends tôt le matin ou tu vends tard le soir. Tu n’as pas à calculer, c’est le moment qui compte.»

Puis Blandine s’en va, appelée par ses occupations professionnelles. Sibiri erre quelques jours, et note qu’en assistant Yvette à l’intendance, il se retrouve payé avec des « bidons » tous les jours. Très important, le bidon. Il s’agit en fait de la bouteille d’eau vide vendue à divers usages. Tout compte fait, au vu de son assiduité, Oui.… sa stratégie de vente semble opérationnelle !!!!

Yvette entreprend un après midi de lui expliquer, ainsi qu’à d’autres, le fonctionnement de l’eau en France. Tourner un robinet et l’eau coule. Si tu ne paies pas, un robinet est fermé en amont et tu n’as plus d’eau.

  • – Un robinet ???
  • – C’est comme une porte que l’on ouvre ou que l’on ferme.
  • – D’accord. Mais si on te ferme la porte de l’eau, tu vas au puits.
  • – Non, non, impossible, nous n’avons pas chacun notre puits ni même de puits commun.
  • Sibiri  demeure bouche bée, les yeux grand écarquillés, et les autres également. Alors, alors ? vite, vite, la solution. Mais Sibiri l’a  :  Tu leur portes un coq au bout du robinet….

Et nous restons là, Yvette et moi, assises devant cette table, partagées entre le rire et la tristesse.

Flavie


DES NOUVELLES De KEIVIN D’APS, CONTACT  DES AMIS D’ARBOLLE

 

La ferme de Keivin 

Keivin   s’est mis en disponibilité de son métier de fonctionnaire du ministère de la Coopération

  • – pour créer une ferme école, aidé financièrement par des particuliers espagnols.
  • – pour mettre en place le programme de latrines sèches , APS ayant été choisi par l’UNICEF .

1) La ferme s’étend sur 14 hectares en polyculture alimentée par le goutte à goutte grâce à un forage de 54 m de profondeur sur une nappe relativement étendue.

On y trouve des manguiers, des bananiers, des orangers, des papayiers, des légumes et un élevage de poules pondeuses, et aussi, en expérimentation, l’ex ploitation de moringa destiné à combattre la malnutrition, à aider à la purification de l’eau.

Cette ferme tourne avec quelques salariés et beaucoup de jeunes en formation.

Keivin compte bien en faire une entreprise rentable rapidement grâce aux ventes

2) Enfin, A.P.S. , via Keivin, a également soumissionné à un appel d’offres dans le cadre d’un vaste programme lancé par l’UNICEF sur le Nord Burkina.

A.P.S. a été retenu pour l’opération de mise en place de latrines sèches Ce projet consiste dans un premier temps

  • – à la mise en place des infrastructures,
  • – puis à la construction des dispositifs particuliers de latrines familiales répondant au contexte local.

Actuellement, le secteur d’Arbollé ne se trouve pas inclus dans ces opérations de salubrité et Keivin nous a dit ne pas parvenir à le faire inclure pour des raisons politiques locales.

Tout récemment, par un mail, Keivin nous annonçait baisser les bras pour le secteur d’Arbollé.

C’est vraiment dommage. Car ces installations auraient sérieusement fait progresser l’hygiène.

NOS PROJETS IMMEDIATS

1) Réhabilitation 

Prise en charge des travaux du réservoir à eau cassé dans sa largeur au jardin des femmes d’Arbollé. Un devis a été demandé à un maçon. Une somme équivalant à 150 euros a été tout récemment remise à destination de madame le Préfet pour qu’elle en assure le suivi . A ce jour de juin 2011, le travail est réalisé pour ce montant (ce qui représente à peu près 99 000 CFA).

2) Education 

– Participation à l’expédition d’un nombre important de livres scolaires (primaire jusqu’en terminale) – Environ 5 tonnes représentant environ 6000 livres. Le tri et la mise en cartons est en train de s’effectuer depuis juin 2011. Prévu également le départ de environ 55 ordinateurs, 27 imprimantes et 60 écrans plats, les fils électriques étant enfin en train d’arriver à Arbollé.

 3) Container

  Envoi d’un container pour la fin de cette année 2011 ayant pour objet un apport à l’éducation, le médical et social. Côté Arbollé, la recherche et les moyens pour une participation financière à ce container est en cours. C’est très difficile pour eux car la technique des dossiers n’est pas du tout rodée et tout coûte, ne serait ce que faire cinquante kilomètres en car non climatisé sous 42°C pour une photocopie ou faire le déplacement jusqu’à Ouaga pour un éventuel rendez-vous avec un mécène. Nous ignorons à ce jour ce qu’il en découlera. En tous les cas, grâce aux aptitudes de Blandine, une réflexion a été engagée à Arbollé quant à ces investissements financiers qui nous absorbent des montants notables. Les dirigeants du COGES l’ont bien admis et ont eu un geste modeste mais très clair en ce sens pour l’ambulance et le container. Madame le Préfet le comprend et nous appuie. Monsieur le Maire résiste.

NOS PROJETS A PLUS LONG TERME

4) Education 

Selon l’Inspecteur, il faudra sans doute envisager à plus ou moins long terme une aide à la rénovation de  l’école de Saaba, très détériorée.

5) Santé :

Suivre l’évolution du COGES face au départ

  • – de Médecins sans Frontières et les difficultés matérielles pour le maintien de cette lutte contre la  malnutrition
  • – de Denise, la responsable de la Maternité qui rayonnait aussi sur un ensemble d’activités annexes hors de sa profession au niveau du suivi médical des enfants, de l’hygiène, de la propreté et de la lutte contre les maladies sexuellement transmissibles, le nettoyage des villages. Lors de notre séjour, deux groupements de femmes différents nous ont évoqué avec une certaine anxiété le futur départ de la « matronne » pour Ouagadougou.

6) Entretien

Suivre l’avancement des travaux que la reine de Yibbi, en compagnie d’un nouveau groupement de femmes,  a mis en marche après nous avoir rencontrés pour voir à quel niveau il pourra y avoir une aide potentielle à prévoir. Ces travaux concernent le moulin.

Suivre aussi le groupement des femmes des jardins de Gansé. Savoir ce qui pourrait faciliter la rudesse de leur vie de travail sans entrer dans de grosses dépenses d’irrigation importante.

 

NOS ACTIONS EN FRANCE

 

Aspect financier 

Côté recettes 

  • 20/03/2011 –  Loto d’Arbollé (dépenses déduites)……………………………… 1 062 €
  • – 17/04/2011 – Vente de gateaux Place de l’Eglise Ars ……………………..…..     942 €
  • – 12/06/2011 – Vide grenier ………………………………………………………………     132 €
  • – 17/07/2011 –  Vente de gateaux Place de l’Eglise Ars ………………………….  1 069 €
  • – 21/08/2011 –  Vente de gateaux Place de l’Eglise Ars ……………………… En attente
  • – depuis juin 2011, ventes diverses sur sites de vente Internet  ou autres….   230 €
  • – mars 2011 – annonce d’une subvention de la municipalité d’Ars en Ré … 1 500 €

                                                                  Sous total ………………………….……….                 4 935 €

Coté dépenses 

  • – juin 2011 – Travaux d’irrigation du jardin des Femmes d’Arbollé ……..        150 €
  • – Estimation pour le départ d’un nouveau container ……………………….…    6 000 €
  • – Estimation pour d’éventuels travaux au moulin de Yibbi ………………….    1 000 €

                                                                    Sous total …………………………………               7 150 €


  • Gestion de l’entrepôt communal comprenant tout le matériel scolaire, para médical et autres.
  • – Déplacements divers en beaucoup d’endroits avec gestion des besoins en véhicules
  • – Recherche permanente de cartons pour les emballages.
  • – Journées complètes d’emballage et de rangement.
  • – Ventes de divers objets du stock pour se faire de la trésorerie.
  • – Aides ponctuelles à la municipalité sur des sujets sociaux et administratifs liés à l’entrepôt et son contenu.
  • – Récupération de laines, fils, etc pour alimenter le groupe de tricoteuses pour les couvertures et les vêtements pour la maternité.
  • – Rangement des vêtements et chaussures selon les critères retenus lors du  dernier séjour.
  • – Suivi des personnes en parrainage.
  • – Rencontre et entretiens divers (les pompiers du SDIS à propos de l’ambulance)
  • – Actuellement, en recherche de renseignements pour les containers car il devient de plus en plus compliqué d’avoir le choix dans la mesure où ces équipements sont achetés pour servir d’habitat.
  • – En relation avec la CASI Poitiers pour les renseignements indispensables.
  • – En relation par mail avec Madame le Préfet d’Arbollé
  • – En relation avec Keivin d’APS.

Pour terminer, nous tenons à remercier nos adhérents, nos donateurs, les cuisinières des journées-gateaux, tous ceux qui nous entourent pour les coups de mains ponctuels se présentant souvent de façon intempestive. Ceux qui oeuvrent tout au long de l’année, que ce soit à Ars, La Flotte ou voire même en Suisse. Merci aussi à la jeune équipe de La Farandole qui n’hésite pas à l’occasion à relever les manches.

Enfin, merci à Monsieur le Maire et à son équipe municipale sans lesquels notre activité 2010 et celle de 2011 n’auraient pu avoir la dimension de ce jour.

LES AMIS D’ARBOLLE

 

Notre association travaille toute l’année pour venir en aide à un village du Burkina Faso : ARBOLLE et ses hameaux (49 000 habitants).

Notre action est dirigée vers les écoles, la santé (maternité, dispensaire), les orphelins, et la culture (jardin et élevage).

Pour faire face à la demande, nus avons besoin de votre soutien aussi bien matériel que financier.

Votre adhésion est nécessaire pour la bonne marche de l’association.

Pour l’année 2011, elle est de :

15 € par personne

25 € pour un couple,

les dons sont aussi acceptés et vous pouvez bénéficier de la réduction fiscale en vigueur.

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Monsieur, Madame …………………………………………………………………….

Adresse …………………………………………………………………………………

Envoi par courrier de ma cotisation par chèque d’un montant de : ……………………

En date du : ………………………….

à :  Association des Amis d’Arbollé – 36, rue du Corneau –

17590 – Ars en Ré

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